dimanche 20 janvier 2008

Psychanalyse des Contes de Fées - Bruno Bettleheim




Voici un bref résumé des premières chapitres de ce livre.

Cette lecture se révèle très intéressante. Je retrouve, dans l'examen que mène l'auteur, des éléments qui pourraient également m'aider à construire ma démarche et mon mémoire. Voici donc, en attendant mes notes.


/// Notes

" Je trouvais plus de sens profond dans les contes de fées qu'on me racontait dans mon enfance que dans les vérités enseignées par la vie."
Schiller

Les contes de fées
>> charges de significations aussi bien apparentes que cachées
>> réception à plusieurs niveaux de la personnalité

Reproche vis à vis des contes : mettre l'enfant face à ses plus grandes angoisses, ses fantasmes et face à la violence
>> d'où les versions édulcorées des contes de fées (qui diffèrent notablement des contes dans leur version originale)
Au contraire, ils ont pour fonction de mettre l'enfant en présence de toutes les difficultés fondamentales de l'homme,


Différence Conte/Mythe/Fable

Pour un même sujet peut être traité :
- le mythe // Le héros est un surhumain. Il est difficile de s'identifier au héros qui est le jouet de Dieux sur-puissants. Il y a un aspect relativement pessimiste.
- la fable // Il s'agit avant tout d'un texte moralisateur.
- le conte // Le héros, c'est l'enfant. Il s'agit de n'importe qui. Les personnages n'ont rien d'unique. Contrairement à la fable, le conte peut être amoral ; mais c'est à ce moment là pour affirmer qu'il faut aborder la vie avec la conviction que l'on peut vaincre toutes les difficultés.



"L'enfant saisira des significations variées du même conte selon ses intérêts et ses besoins du moment."

Je pense que c'est la phrase clef du livre. Les contes ne sont pas des récits des pensées les plus profondes, parfois perverses, de leurs auteurs : il s'agit en fait d'outils (même si ce terme est un peu disgracieux et réducteur) que les enfants utilisent pour se construire face aux problèmes existentiels, quant à l'élaboration de sa personnalité mais aussi quant à son inscription au sein de la société. Et je crois que c'est pourquoi je me suis intéressée aux contes de fées. Là encore, il s'agit d'un moyen réfléchir aux grandes questions de "qui suis-je ?", "qu'est ce que je veux devenir ?", "quelle est ma place dans le monde et dans la société ?".

Les contes apportent des réponses temporaires palliatives, même si parfois elles relèvent de l'imagination. Elles permettent à l'enfant de se rassurer jusqu'à ce que son esprit puisse enfin saisir l'étendue d'un problème et leur possible complexité.

Bruno Bettleheim analyse la portée psuchologique des contes de fées. Mais au-delà, l'analyse de la structure de ce genre de récit me semble également importante.

1 commentaire:

clemclem a dit…

ça m'intérese bien tout ça...! moi aussi je m apprète à le décortiquer pour connaître les différentes choses que l'on retrouve dans les contes si je peux les réintégrer dans mon objet, des personnages clés comme le loup...qui rappellent l'enfance. dis moi, t
oi, un peu ce que tu cherches pour 1) que l'on puisse s'aider si on est à deux pour le lire, je verrai pt etre des choses que tu cherches) 2) mais aussi pour que l'on ne tombe pas dans la mme démarche et que nos deux sujets ne répètent pas les mmes éléments. Qu'en penses -tu ?