dimanche 27 janvier 2008

Le Chaperon rouge interactif








http://www.opixido.com/piloti/PCR/

Voici une version multimédia du Petit Chaperon Rouge. Il s'agit de rendre compte de l'évolution du conte à travers l'évolution des illustrations. Le jeu consiste à sélectionner des illustrations à chaque étape du conte (ex : Le loup chez la grand-mère, moralité...). En fonction de la dernière image choisie, une version du conte nous est racontée (celle de Grimm ou de Perrault).

Le conte nous est raconté, tandis qu'à l'écran, les images choisies s'animent et créent un nouveau jeu graphique, une nouvelle illustration du conte, mélangeant à la fois tradition et modernité. On peut par ailleurs agir sur les images, en les figeant, les animant et jouer ainsi nous-même à créer de nouvelles images.

Mais là où j'émet une réserve, c'est au niveau sonore. La version qui nous est racontée est uniquement dépendante de la dernière illustration choisie, correspondant à la moralité de l'histoire. Je comprends qu'il puisse être préjudiciable au texte de le dénaturer en faisant par exemple correspondre à chaque image puisse correspondre à une brive de texte. Mais là où le visuel prend toute son importance, je note juste que le son aurait pu être un élément de manipulation


Voici en tout cas une description plus approfondie de ce projet par les intéressés :

" Dans une première partie interactive, le public recompose les cinq séquences clef du conte, en manipulant les images qui les illustrent. Dans un second temps, une des trois versions du petit chaperon rouge est lue selon les images choisies, pendant que celles-ci sont projettées dans un format géant.

Un dispositif original de table interactive sur laquelle l'image est directement projetée (hypertable), permet de jouer à plusieurs en plaçant simplement sa main au dessus de l'image. Le conte redevient ainsi un moment collectif de jeu et d'écoute.

L’exposition s’appuie sur les diverses variantes du Petit Chaperon rouge, depuis la fable nivernaise, sans doute à l’origine du conte, jusqu’aux interprétations les plus modernes, en passant par le texte de Charles Perrault ou celui des frères Grimm. "

http://www.opixido.com/chaperon_rouge/



Et en prime une petite vidéo de l'exposition qui a accueilli ce projet, et qui permet de se redre compte des manipulations et du dispositif mis en jeu.

samedi 26 janvier 2008

Complément d'enquête

Voici un reportage de Complément d'enquête du 21/01, intitulé Les nouvelles guerres de la télé.
Vous pouvez revoir si vous avez un peu de temps l'émission sur le site de France2.

/// Présentation de la chaîne.

http://info.france2.fr/complement-denquete/emissions/37916581-fr.php

Record d’Europe : avec plus de 3h30 par jour, les Français n’ont jamais passé autant de temps devant leur téléviseur. Un petit écran qui occupe une place de plus en plus grande dans nos vies. Accros des séries, animateurs promus au rang de star, et même chaînes pour les bébés… L’offre de programme n’a jamais été aussi abondante.
Et en même temps, depuis quelques mois, les grandes chaînes se retrouvent dans la tourmente : valse des dirigeants, baisses d’audience, crise financière dans le service public. Sans compter la TNT et Internet qui viennent les concurrencer dans tous les foyers.
Quelles sont les coulisses de cette révolution ? La télé de papa est-elle en train de disparaître ? Entre la grève des scénaristes des séries hollywoodiennes et les nouvelles chaînes du numérique, Complément d’enquête sur ces guerres secrètes qui bouleversent notre petit écran.

Reportages

  • La loi des séries
    Un reportage de Yann Fronty.
    Depuis novembre, les scénaristes en grève paralysent les studios de Hollywood. Ils réclament une plus grosse part des bénéfices générés par les séries qu’ils écrivent. Des séries cultes déclinées en coffrets DVD et que toutes les chaînes du monde veulent diffuser. Comment s’explique ce succès planétaire ?

  • L’homme qui voulait tuer la télé
    Un reportage de Christel Bertrand et Mathias Second.
    Les 15-25 ans passent plus de temps sur Internet que devant la télévision. Et que regardent-ils sur la toile ? Des sites de vidéos gratuits, comme Daily Motion, créé par Benjamin Bejbaum, jeune Français installé à Paris. Comment fonctionne sa petite société connue dans le monde entier ? Pourquoi publicitaires, maisons de disques, grandes chaînes de télévision lui font-ils les yeux doux ?

  • La TNT dynamite le poste
    Un reportage d'Edouard Perrin.
    Une révolution technologique et économique : 18 chaînes gratuites en haute définition qui concurrencent les grandes chaînes traditionnelles. Qui sont ces nouveaux entrants du Paf ? Pourquoi ces nouvelles chaînes de la TNT suscitent-elles un tel engouement ? Enquête sur les coulisses de la télé low-cost.


/// Mes Notes

// Reportage chez Médiamétrie

Médiamétrie : les actionnaires sont les chaînes elles-mêmes
Environ 3000 familles pour le panel
Dans les contrats d'émissions télévisées, il y a une obligation d'audience
Les courbes d'audience permettent de détermnier le prix de la pub et les cibles (agence Carat)
Le CESP : organisme de contrôle de médiamétrie
>> doute quant au panel (trop vieux)
>> doute quant au boîtier (ne prend pas en compte la TNT et Internet par exemple)


// Reportage sur la pub

Au moment où les chaînes privées perdent de l'audience, la suppression de la pub dans les chaînes publiques est un véritable cadeau pour TF1 et M6.
Toutefois, cela libère 3heures de diffusion par jour sur les chaînes publiques.
Problème du financement des chaînes publiques à régler


// BFM

Télé low cost, étroitement liée à RMC
Les deux se complètent (des reportages sont à la fois diffusés sur la chaîne de télévision et à la radio)
Des journalistes polyvalents
Consommer la télévision - L'info devient une marchandise
>> apparition du nouveau marché, celui de la télévision sur son téléphone portable
>> on passe d'un média de masse à un média d'individu
dé-linéarisation de l'information - c'est l'usager qui commande : la structure doit s'adapter et devenir plus souple


// DailyMotion
Nouveau média - médiateur
thermomètre (nombre de vues)
Un média plus juste ? les chances sont égales...
Objectif de DailyMotion : concurrencer la télévision
Pb : DailyMotion n'a pas les droits de ce qu'il diffuse

Patrick de Carolis - Fin de la publicité

Voici un article publié dans Le Monde suite à l'annonce de suppression de la publicité sur les chaînes publiques. Il s'agit de la réaction de Patrick de Carolis.

" Le président de la République a souhaité engager France Télévisions sur la voie d'un nouveau modèle économique dont la publicité serait absente. Cette annonce a le mérite de la clarté. Je l'ai dit. Je n'y reviendrai pas. Nous devons maintenant nous préparer à cette révolution. Rien ne serait pire, pour l'ensemble du secteur audiovisuel, que, l'effet d'annonce passé, sa mise en œuvre ne vienne s'enliser dans les sables technocratiques. La réflexion doit s'engager sereinement sur les modalités et les conséquences d'une telle réforme au regard de l'équilibre général d'un secteur aussi fragile qu'hyper-réglementé.

Conséquences pour France Télévisions, bien sûr, et en premier lieu pour les 317 salariés de la régie publicitaire du groupe, dont l'ingéniosité et l'efficacité ont toujours fait merveille et qui voient leur activité menacée. Conséquences sur l'ensemble du paysage audiovisuel en général mais aussi sur la création audiovisuelle et les règles qui jusque-là régissaient les rapports entre producteurs et diffuseurs.

La télévision publique appartient à tous les Français. Chacun a son idée sur nos programmes. Chacun a ses goûts, apprécie ou regrette tel ou tel visage du service public. Pour autant, la télévision reste une affaire de professionnels et c'est aux équipes de France Télévisions qu'il revient d'inventer et de mettre à l'antenne les programmes qui correspondent à ses missions.

Aussi, avant d'ouvrir le grand chantier qui s'annonce, il n'est pas inutile de rappeler que les chaînes du groupe font déjà une télévision bien différente de celle de leurs concurrentes privées. Quelle télévision fait aujourd'hui encore une telle place au débat public et aux magazines d'information ? Quelle télévision décide de mettre en images les chefs-d'œuvre de la littérature tout en obtenant des records d'audience ?

Quelle télévision investit près de 400 millions d'euros, chaque année, dans la création française, consacre une véritable place à la chanson française et à la nouvelle scène, offre autant de magazines culturels, dont certains quotidiens et en direct ? Quelle télévision a l'audace de programmer du théâtre le samedi soir en direct, offrant ainsi un fauteuil d'orchestre à huit millions de téléspectateurs ?

Quelle télévision ouvre à son public les portes de la Cité interdite ou du château de Versailles et ferme celles de la télé-réalité ? Si le lecteur distrait n'a pas reconnu la programmation de France Télévisions, il convient de le lui rappeler.

LA MORT DE L'AUDIMAT NE SAURAIT ÊTRE LA FIN DE L'AUDIENCE

Nous pouvons certainement aller plus loin encore; la disparition de la publicité peut devenir un levier efficace pour accélérer et accentuer notre stratégie de différenciation éditoriale. Mais à condition que soient garantis notre indépendance éditoriale, notre périmètre actuel et un financement pérenne et dynamique.

L'excellence culturelle française a un coût, qui est au cœur de toute accélération de notre stratégie éditoriale. Un seul exemple : une "nouvelle" d'une heure de Maupassant coûte 1,2 million d'euros, un épisode d'une série étrangère à succès revient, quant à lui, à 80000 euros. Aujourd'hui, c'est la coexistence de ces différents programmes qui permet à France Télévisions de maîtriser ses budgets.

Car une chose est certaine : il ne peut être question de proposer au téléspectateur de demain la télé d'hier. La France a cessé depuis longtemps de se rêver en noir et blanc et c'est pour cette raison que la télévision publique doit garder les couleurs de la vie. Les Français aiment leur télévision publique. Ils la regardent car ils savent qu'elle ne les a jamais considérés comme de simples cibles commerciales. Ce lien avec les téléspectateurs est essentiel. Il doit être maintenu. Il légitime la notion même de service public. La mort de l'Audimat ne saurait être la fin de l'audience.

Pour préserver ce lien entre le pays et sa télévision publique, il est indispensable de pouvoir continuer à rassembler l'audience la plus large. Le service public doit continuer à pouvoir programmer les grands événements nationaux, patrimoniaux, sportifs ou artistiques qui rythment la vie de notre collectivité. En effet, ces événements populaires forment le ciment qui permet de souder les différentes composantes de notre société, surtout lorsqu'ils contribuent à dessiner l'identité du pays.

Accepter que demain, faute de moyens, la diffusion de ces grands événements nous échappe serait non seulement abdiquer définitivement devant la marchandisation de la société française, mais reviendrait à privatiser des pans entiers de notre vie sociale. Au-delà des intérêts de France Télévisions, c'est l'esprit même du service public qui serait atteint de plein fouet.

France Télévisions doit pouvoir continuer à diffuser de grands événements nationaux mais elle doit aussi continuer à programmer tous les genres : fictions, cinéma, documentaires, programmes jeunesse, magazines, sport, variétés, jeux, divertissements, séries françaises ou étrangères, dès lors qu'aucun de ces programmes ne porte atteinte à l'éthique et à la dignité du service public.

Si un seul de ces genres devait être interdit à France Télévisions, le service public se couperait d'une large partie du public. Rien ne serait pire qu'une télévision publique qui déciderait de ne s'adresser qu'à une petite élite déjà saturée de références et qui abandonnerait le reste des téléspectateurs à la télévision commerciale.

En revanche, ce nouveau modèle économique peut offrir à France Télévisions l'occasion d'amplifier encore sa créativité et favoriser la prise de risques dans ses contenus et à tous les niveaux de sa grille de programmes. Si l'on souhaite que le service public continue à jouer un rôle central, il doit aussi voir son périmètre maintenu. Conserver la pluralité de ses antennes, avec cinq chaînes au positionnement complémentaire, c'est lui permettre de continuer à satisfaire tous les publics.

Le téléspectateur doit avoir le choix entre une diversité de chaînes publiques et une diversité de chaînes privées. C'est là le modèle anglais de la BBC, qui compte huit chaînes. Si demain le téléspectateur devait choisir entre une offre commerciale multiple et un service public confidentiel, il n'aurait aucun véritable choix.

Assurer au service public un financement pérenne, c'est d'abord compenser intégralement, et de façon dynamique, les pertes liées au tarissement de la ressource publicitaire. C'est ensuite financer les programmes qui viendront remplacer les écrans publicitaires. C'est enfin permettre au service public de continuer à conduire une politique de diversification adossée à la qualité et au succès de ses programmes.

L'Etat doit aller jusqu'au bout de sa logique et autoriser France Télévisions à bâtir une vision patrimoniale de ses programmes avec l'ensemble des créateurs. En un mot, l'investissement public dans la création doit permettre de soutenir notre présence sur tous les réseaux, comme c'est le cas de la BBC.

Depuis 2005, parallèlement au virage éditorial engagé, j'ai inscrit le groupe sur le chemin de la réforme pour faire face au bouleversement numérique : huit chantiers ont été ouverts, en décembre, avec le soutien de l'actionnaire. Cette modernisation est plus que jamais nécessaire, non pas pour compenser le manque à gagner publicitaire, mais pour financer le développement du groupe.

Dès à présent, les premières garanties sur le financement et le périmètre du service public ont été données par le gouvernement. Toutes ces garanties doivent maintenant s'inscrire dans la durée. Alors, la suppression de la publicité sur nos antennes, idée ambitieuse, souvent caressée, jamais réalisée, pourra devenir une grande idée. "

Site Internet : laclasse.com





http://www.laclasse.com/pls/public/!page.laclasse

Voici l'Espace Numérique de Travail (ENT) des collèges et des écoles du département du Rhône. Il s'agit d'un portail où sont redroupés les projets développés dans les différentes écoles de ce département. Ce qui m'intéresse particulièrement, c'est la façon dont sont organisés ces travaux sur le site.

Exemple de http://musique.laclasse.com/

La page d'accueil est composée de petits monstres avatars, chacun représentant un groupe de travail. Deux autres sont réservés à l'intervenant, dans le cas présent Lionel le Musicien, et le Facteur Erasme, que l'on retrouve dans toutes les rubriques du portail, et qui fait le lien avec l'intervenant, le forum, etc... Le centre ERASME est en fait un service public qui est dédié aux technologies de l'information et de la communication.

Cette page d'accueil permet quelques manipulations simples qui donnent un aperçu de l'atelier musical proposé. En survol sur les avatars, s'affichent les informations relatives au projet. Il est également possible de lire les sons réalisés en cours.

Mais là où ca devient intéressant c'est que ce système est repris sur toutes les rubriques du portail. L'organisation reste toujours la même, ce qui permet de circuler facilement et intelligemment dans tout le site et de façon ludique. Cette page d'accueil permet d'accéder par la suite à tout un contenu. Ce qui est décevant, c'est que l'organisation du contenu devient par la suite très traditionnel, sous forme d'un simple listing.

En définitive, il faudra retenir que ce portail propose une bonne entrée en matière avec un menu dynamique et intelligent et que par ailleurs, il constitue une bonne prolongation des ateliers se déroulant en cours sur Internet.

lundi 21 janvier 2008

Présentation du Projet Didactique


Atelier-Jeu sur les médias

La distorsion de l’information


Contexte

Alors que la place des médias est de plus en plus importante au sein de la société, l’information se retrouve disséminée à travers le réseau. Il devient plus difficile d’accéder à de l’information de qualité. C’est pourquoi mon projet propose une éducation aux médias : il s’agira de mieux saisir les enjeux et les pressions auxquelles ils font face et d’acquérir une posture active envers l’information.

Objectifs

- Donner une vision globale de la chaîne des médias, depuis la survenue d’un événement
jusqu’à sa diffusion, soit le chemin de l’information

- Expliquer que la chaîne de l’information est sujette à des écarts de sens involontaires
(réalité inhérente au procédé) et volontaires (dus au processus, d’où manipulation).

- Montrer les différences de diffusion selon le choix du média diffuseur

Présentation du projet

Il s’agit d’un jeu à destination des enfants dans le cadre scolaire car je considère
qu’il est important qu’un médiateur adulte soit présent afin de répondre aux interrogations
des enfants à tout moment. Il s’adressera a priori de CM2.

Dans un premier temps, des ateliers permettront de se familiariser avec le vocabulaire textuel
et graphique qui sera utilisé lors de la phase de jeu. Ces ateliers auront pour but de faire pressentir de façon évidente les altérations que subit l’information : il s’agira de jeux purement visuels, telle que la perception d’illusions d’optique et ses déformations sur une image
de base.

Dans un second temps, il s’agira de présenter sur écran des exemples iconographiques concrets : photographies retouchées, articles où se répercutent une erreur, etc. Les enfants pourront
dès lors faire le lien entre l’expérience faite lors des ateliers et ce qui est montré à l’écran.

Enfin les enfants pourront faire la synthèse de tout ce qu’ils ont compris dans une dernière phase de jeu. Il s’agit d’un jeu de rôle dans lequel l’enfant est investi d’une mission : le but
du jeu est de publier dans un médias choisi, ce qui impose de faire des choix quant
à la sélection des sujets, des médium requis, de la difficulté du discours, mais aussi des choix de cadrage, de montage, etc. Cette dernière phase aura pour vocation de faire expérimenter par l’enfant même la difficulté à communiquer mais aussi les pressions et donc la manipulation de l’information.

Présentation du Projet Perso


Si les contes m’étaient contés…
Illustrations sur l’univers des célèbres conteurs


Les contes de fées présentent un scénario en apparence simple, qui de par les éléments auxquels ils se réfèrent, offrent tout un panel d’images à l’imagination du lecteur. Les histoires des contes de fées sont généralement connues de tous. Rien que par l’évocation de leur titre, ils nous évoquent déjà des images. Mais qui se souvient d’avoir réellement lu Le Petit Chaperon Rouge ?

Au-delà du récit, la structure du conte en elle-même est variée et appelle à des représentations graphiques. Il ne faut pas oublier que le conte est ancré dans la tradition populaire orale. Le recours à la versification ou à la prose confère à l’histoire un certain rythme, une musicalité. Mon projet se porte donc principalement sur le texte en lui-même.


Présentation du projet

Mon projet se propose de dresser une analyse visuelle du conte, dans son contenu et dans sa forme. Tout comme une sorte de portrait chinois, il s’agira de créer un visuel qui enquête sur le conte étudié, donne des éléments aussi bien sur le style de l’auteur (écriture, vocabulaire, ponctuation…) que sur la façon dont les événements s’enchaînent.

L’étude se portera sur plusieurs contes, les frères Grimm, les contes de Perrault, Andersen, Goethe entre autres. A chaque conte correspondra un visuel (format minimum A4), le but étant de pouvoir comparer les différents contes entre eux, pouvoir repérer les éléments identiques, ceux qui différent.

Graphiquement, il s’agira de créer un vocabulaire pictural qui permette de décoder le visuel. Quelques éléments figuratifs pourront venir alimenter le visuel pour le commenter, rappeler le contexte, etc.


La Grammaire de l'imagination


Aujourd'hui je me suis plongée dans la lecture du livre de Gianni Rodari, La Grammaire de l'imagination. Ce livre est très agréable à lire. L'auteur nous présente en effet sans aucune prétention et avec une touche d'humour qui lui est propre, ses méthodes pour développer son imagination et pour produire ses histoires.

Profitant de son expérience en tant qu'instituteur, il a pu développer des ateliers autour du mot et de l'imagination avec ses élèves. Ce livre est donc illustré par de nombreux exemples qui viennent expliciter ce que propose chaque chapitre.

Gianni Rodari développe des systèmes permettant d'aider l'enfant à l'écriture. Il propose par exemple de créer des "binômes imaginatifs", afin de créer des rencontres improbables entres différents mondes, de développer des acrostiches, d'ajouter à un mot un préfixe, réinventant ainsi de nouvelles notions...
" C'est en se trompant qu'on apprend. "
Ceci est la traduction littérale du proverbe italien qui équivaut à notre "C'est en forgeant qu'on devient forgerons. Gianni Rodari part du principe que tout élément peut être déclencheur à l'écriture d'une histoire. Ainsi, même dans les fautes d'orthographe peuvent servir de prétexte à l'écriture.

[ Cela me rappelle mon "cahier noir" en CE2. Il s'agissait de mon cahier d'expression écrite. Mon professeur, M. Andrea nous avait donné pour seule consigne d'écrire, quelle que soit la forme que cela puisse prendre. Et c'est ainsi que ce cahier fut l'objet pour moi d'une expérimentation du mot à tous les niveaux : petites rédactions, conte, poésies, bandes dessinées, mots croisés, etc. ]


Ce qui m'intéresse particulièrement dans ce livre, ce sont bien évidemment les chapitres consacrés au conte. Comme je le pressentais, c'est bien dans ce livre que Gianni Rodari propose un jeu de carte se basant sur les fonctions de Propp. Il a réalisé, avec des amis peintres, une série de 20 cartes (et non pas 31). Les cartes donnent les instructions (la structure du récit), les enfants inventent le conte.

Les fonctions de Propp ne constituent pas une contrainte au récit : au contraire, elles forment une ouverture infinie du scénario en suggérant tout un univers de possible. Ce qui est intéressant également, ce que les enfants se sont par la suite réappropriés les cartes pour réinventer de nouvelles règles, et par là même de nouvelles facons d'inventer une histoire.

Ce livre est donc une sorte de répertoire d'idées pour jouer avec les mots avec les enfants. Certaines critiques ne le trouvent pas digne d'intérêt. Mais ce livre n'a pas pour vocation de donner une grammaire exhaustive de l'imagination et son auteur s'en défend bien dès les début de son livre. Il s'agit plus de son témoignage quant à sa propre expérience, de montrer et de donner envie de jouer avec les mots pour réinventer sans cesse des histoires. Le titre du livre serait plutôt Ma grammaire de l'imagination, puisqu'il s'agit de ses propres "trucs" qui lui ont permi de développer son imagination et d'écrire ses nouvelles.

Quant à moi, ce livre est une source d'idées, de "recettes" que je vais pourvoir remettre à ma sauce pour l'atelier que je dois animer au musée Tomi Ungerer autour de l'Apprenti Sorcier. Tout comme un sorcier, l'atelier va j'espère faire opérer la magie de l'écriture à partir d'ingrédients qui restent encore à définir... à suivre !

Je termine sur cette phrase de Wittgenstein...
" Les mots sont comme la pellicule superficielle d'une eau profonde. "

dimanche 20 janvier 2008

Gianni Rodari

Ah quel plaisir de retrouver cet auteur. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais moi il évoque mes cours de français, en 6ème, avec Monsieur Barbaroux. Ce prof m'a fait découvrir le plaisir de lire ! Et c'est avec La Tarte Volante, de Gianni Rodari donc, qu'a débuté cette année...

Alors quand je suis tombée sur un article parlant du système de Propp, système composé de 31 fonctions qui se retrouvent plus ou moins dans tous les contes merveilleux, et que j'ai vu apparaître le nom de Gianni Rodari, il n'en fallait pas moins pour réveiller en moi la jeune élève de 6ème ! Et voici ce que je découvre...

Gianni Rodari est un écrivain-poète-journaliste du début du XXème siècle. Il a écrit pour la littérature enfantine. Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'il avait étudié les contes de fées. En se basant sur le système de Propp, il propose de réaliser un jeu de 31 cartes (tout comme les 31 fonctions repérées par Propp). Malheureusement, mon enquête s'arrête ici pour le moment car je n'arrive pas à trouver d'informations complémetaires... Il a par ailleurs écrit un livre, que je vais essayer de me procurer, intitulé Grammaire de l'imagination. Peut-être est-ce dans un de ces chapitres qu'il évoque cette idée. En attendant voici déjà un extrait :

" JEUX ANCIENS
La recherche du thème imaginatif peut s'effectuer au moyen de certains jeux qui, pour avoir été
pratiqués par les dadaïstes et les surréalistes, n'en sont pas moins certainement antérieurs à ces mouvements artistiques.[...] L'un de ces jeux consiste à découper des titres de journaux et à les mélanger pour en tirer des faits divers absurdes, sensationnels ou simplement amusants. (p. 52)

CONTES DEFAITS OU COMMENT FAIRE DERAILLER LES HISTOIRES
"Faisons dérailler les histoires" peut naître dans toute famille et à n'importe quel moment [...]
C'est un jeu plus sérieux qu'il n'y peut paraître au premier abord. Mais il faut le pratiquer au moment opportun. Les enfants, en matière d'histoires, sont assez longtemps conservateurs. Ils veulent les réentendre avec les mêmes mots que la première fois, pour le plaisir de les reconnaître, de les apprendre par coeur d'un bout à l'autre, de ressentir les émotions de la première rencontre, exactement dans le même ordre: surprise, peur, gratification. Ils ont besoin d'ordre et de sécurité: le monde ne doit pas sortir trop brusquement des rails sur lesquels, non sans peine, ils viennent de l'engager.
Il est donc possible qu'au début le jeu qui consiste à faire dérailler les histoires les irrite, parce qu'il leur donne une sensation de danger. Ils sont préparés à… : mais l'apparition de l'insolite les inquiète…
A un certain moment – peut-être quand (l'histoire) n'a plus grand-chose à leur dire, quand ils sont prêts à s'en séparer comme d'un vieux jouet épuisé par l'usage – ils acceptent que de l'histoire naisse la parodie, un peu parce que celle-ci entérine ce détachement, mais un peu aussi parce que le nouveau point de vue renouvelle l'intérêt de l'histoire elle-même en la relançant sur d'autres rail. (p. 69)
Grammaire de l'imagination, Gianni RODARI, RUE DU MONDE "


Ces réflexions me ramène à mon sujet... mais aussi à l'atelier que je vais animer au Musée TomiUngerer. Je me dis que la possibilité que j'ai, de travailler sur l'album de Tomi Ungerer, L'Apprenti Sorcier, qui est avant tout un conte de Goethe, est une chance. Il me semble donc nécessaire de réflechir mon sujet conjointement à mon atelier pour le musée...

Digital Propp

Voici deux générateurs de contes qui s'appuient sur les 31 critères de Propp (merci Stéphane...). Il propose d'analyser quelques contes de Perrault et de Grimm. Quand on sélectionne un conte, les critères auxquels correspond le conte s'affiche. Mais il est possible d'en ajouter et de générer un nouveau texte intégrant les notions selectionnées.






http://www.brown.edu/Courses/FR0133/Fairytale_Generator/home.html
http://www.stonedragonpress.com/wicca_201/vladimir_propp/oral_tradition_00_a.html

Le système de Propp

Vladimir Propp a formulé trois principes :

1) Les éléments constants, permanents du conte sont les fonctions des personnages, quels que soient ces personnages et quelle que soit la manière dont ces fonctions sont remplies.

2) Le nombre des fonctions que comprend le conte merveilleux est limité.

3) La succession des fonctions est toujours identique

Le système de Propp est en effet composé de 31 fonctions qui se retrouvent au moins en partie dans tous les contes :

A/ Prologue qui définit la situation initiale (ce n'est pas encore une fonction).

B/ Séquence préparatoire

1. Absence / éloignement (un des membres d'une famille est absent du foyer, mort)

2. Interdiction

3. Transgression

4. Interrogation (l'agresseur interroge le héros ou vice-versa)

5. Information (sur l'aggresseur, sur le héros , ...)

6. Tromperie

7. Complicité involontaire (le héros "tombe dans le panneau, est abusé par crédulité ou par un artifice magique)

C/ Première séquence

8. Le méchant cause un dommage à un membre de la famille (Méfait sur un être cher, vol d'un objet magique, ...)

9. On apprend l'infortune survenue. Le héros est prié ou commandé de la réparer (Appel ou envoi au secours)

10. Le héros accepte ou décide de redresser le tort causé (Entreprise réparatrice)

11. Départ du héros

12. Le héros est soumis à une épreuve préparatoire de la réception d'un auxiliaire magique (Première fonction du donateur).

13.Le héros réagit aux actions du futur donateur (Réaction du héros)

14. Transmission (un auxiliaire magique est mis à la disposition du héros)

15. Déplacement, transfert du héros : le héros arrive aux abords de l'objet de sa recherche (Transfert d'un royaume à un autre)

16. Combat entre le héros et l'antagoniste

17. Le héros est marqué par son combat (cicatrice, blessure, ...)

18. Victoire sur l'antagoniste

D/ Deuxième séquence

19. Réparation du méfait

20. Retour du héros

21. Poursuite (persécution) du héros

22. Secours (le héros est sauvé)

23. Arrivée incognito du héros

24. Imposture (le faux héros prétend être l'auteur de l'exploit)

25. Tâche difficile (imposée au héros)

26. Accomplissement de la tâche

27. Reconnaissance du héros

28. Le faux héros ou l'antagoniste est démasqué

29. Transfiguration du héros

30. Châtiment de l'antagoniste

31. Le héros se marie et/ou monte sur le trône

Psychanalyse des Contes de Fées - Bruno Bettleheim




Voici un bref résumé des premières chapitres de ce livre.

Cette lecture se révèle très intéressante. Je retrouve, dans l'examen que mène l'auteur, des éléments qui pourraient également m'aider à construire ma démarche et mon mémoire. Voici donc, en attendant mes notes.


/// Notes

" Je trouvais plus de sens profond dans les contes de fées qu'on me racontait dans mon enfance que dans les vérités enseignées par la vie."
Schiller

Les contes de fées
>> charges de significations aussi bien apparentes que cachées
>> réception à plusieurs niveaux de la personnalité

Reproche vis à vis des contes : mettre l'enfant face à ses plus grandes angoisses, ses fantasmes et face à la violence
>> d'où les versions édulcorées des contes de fées (qui diffèrent notablement des contes dans leur version originale)
Au contraire, ils ont pour fonction de mettre l'enfant en présence de toutes les difficultés fondamentales de l'homme,


Différence Conte/Mythe/Fable

Pour un même sujet peut être traité :
- le mythe // Le héros est un surhumain. Il est difficile de s'identifier au héros qui est le jouet de Dieux sur-puissants. Il y a un aspect relativement pessimiste.
- la fable // Il s'agit avant tout d'un texte moralisateur.
- le conte // Le héros, c'est l'enfant. Il s'agit de n'importe qui. Les personnages n'ont rien d'unique. Contrairement à la fable, le conte peut être amoral ; mais c'est à ce moment là pour affirmer qu'il faut aborder la vie avec la conviction que l'on peut vaincre toutes les difficultés.



"L'enfant saisira des significations variées du même conte selon ses intérêts et ses besoins du moment."

Je pense que c'est la phrase clef du livre. Les contes ne sont pas des récits des pensées les plus profondes, parfois perverses, de leurs auteurs : il s'agit en fait d'outils (même si ce terme est un peu disgracieux et réducteur) que les enfants utilisent pour se construire face aux problèmes existentiels, quant à l'élaboration de sa personnalité mais aussi quant à son inscription au sein de la société. Et je crois que c'est pourquoi je me suis intéressée aux contes de fées. Là encore, il s'agit d'un moyen réfléchir aux grandes questions de "qui suis-je ?", "qu'est ce que je veux devenir ?", "quelle est ma place dans le monde et dans la société ?".

Les contes apportent des réponses temporaires palliatives, même si parfois elles relèvent de l'imagination. Elles permettent à l'enfant de se rassurer jusqu'à ce que son esprit puisse enfin saisir l'étendue d'un problème et leur possible complexité.

Bruno Bettleheim analyse la portée psuchologique des contes de fées. Mais au-delà, l'analyse de la structure de ce genre de récit me semble également importante.

samedi 19 janvier 2008

Wiki, kézaco ? - Le Wiki des documentaires de France 5




Pour ceux qui ne se sont jamais posé la question, et qui pensait que wiki était le diminutif de wikipédia, voici un post qui pourrait attirer votre attention...

Wiki, c'est en fait un système de gestion de contenu de site web, gérable et modifiable par tout internaute. Alors vous vous demandez sûrement pourquoi je vous parle de ce drôle d'animal ? Hé bien tout simplement car France5 s'est lancé dans cette aventure : le wiki france5 (pour le moment, seul le blog est ouvert.). Je vous avais déjà fait part de l'intérêt réel du site de France5, qui consacre une zone à l'éducation. France5 a donc su évoluer avec les nouvelles technologies, notamment web 2.0, en développant des outils intelligents.

Je m'explique. Ils assurent une mission pédagogique. France5 en a fait une véritable ligne de conduite. Mais ils ne se limitent pas à une simple mise à disposition de documentations de tout type (quoique ce soit déjà là une bonne initiative). Là où ce projet devient intéressant, c'est qu'il devient un lieu d'interaction avec la chaîne mais pas seulement : c'est aussi une plate forme d'échange avec le public et le monde du professionnel. Et c'est par cet échange que le contenu s'enrichit.

Voici un extrait de l'édito de Pierre Mathieu, le directeur des programmes interactifs de france5.

" C’est à la suite d’une discussion avec Philippe Vilamitjana, directeur de l’antenne et des programmes de France 5, que m’est venue l’idée du Wiki des documentaires.

Avec ce nouveau site, chaque documentaire aura sa place, une page riche des contenus textes, images et vidéos que la chaîne et ses partenaires, producteurs, réalisateurs, auteurs mettront en ligne avant et après la diffusion à l’antenne. Les internautes pourront laisser leurs commentaires sur cette page, et pourront également créer des pages connexes de contenus complémentaires. C’est là que France 5 innove : les internautes ont l’habitude de réagir dans les forums de discussion, ou en faisant des commentaires, ils pourront désormais créer du contenu et le partager avec les autres internautes.

C’est un wiki, (système de gestion de contenus librement et également modifiable par tous), mais ce n’est pas « wikipédia ». En effet notre wiki est autour des documentaires, mais il n’est pas « pédia », c’est-à-dire qu’il n’a pas vocation à concurrencer Wikipédia dans son aspect encyclopédique. Sa vocation est d’être la plate forme d’accueil des documentaristes, des sociétés de production, et des documentaires eux-mêmes grâce à la VOD.

Avec la nouvelle signature de France 5 (Faisons connaissances), il était temps de proposer un grand site Web 2.0 de partage des connaissances. Ce sera fait d’ici quelques semaines, nous sommes impatients de vous le faire partager ! "




Internet est donc un espace qui, avec le web 2.0, ouvre de nombreuses possibilités encore peu développées. Le monde des échanges, celui de la communication sont donc en total mutation. Nous sommes actuellement dans une période un peu magique où tout évolue autour de nous. Nous avons, nous, en tant que graphistes, a notre charge de prendre en compte ces mutations et d'imaginer des systèmes pour créer le nouvel horizon de la communication. Bel enjeux... Alors à vos souris, amis didactitiens et autres ! c'est à nous de jouer !

Les Contes - Liens sites

Mon deuxième sujet va donc peut-être, après une longue réflexion, traiter des contes traditionnels... Mon travail va consister en l'élaboration de "portrait chinois" des contes que l'on croit tous connaître : le petit chaperon rouge, barbe bleue...

Voilà alors en attendant, je me documente sur le conte, sa strucure, son effet.

Voici un site bien alimenté sur la structure des contes.
Un autre qui analyse les contes en général, et résume les principaux contes (Andersen, Grimm, Perrault).

Qu'est-ce que la médiologie ?

Vous avez peut-être remarqué ce mot bizarre dans mon post compte-rendu du rdv avec Meyer... médiologie !

Voici un article, trouvé sur ce site, qui répond à cette question.

" Élucider les mystères et paradoxes de la transmission culturelle - tel est le but de la médiologie.

On s'efforce de comprendre comment une rupture dans nos méthodes de transmission et de transport suscite une mutation dans les mentalités et les comportements et, à l'inverse, comment une tradition culturelle suscite, assimile ou modifie une innovation technique.
Le regard, plus généralement, porte sur les interactions technique/culture, au carrefour des formes dites supérieures de la vie sociale (religion, art, politique) et des aspects les plus humbles de la vie matérielle (usuels, banals, triviaux).

La médiologie n'est pas une doctrine, ni une morale. Encore moins une «nouvelle science». C'est avant tout une méthode d'analyse, pour comprendre le transfert dans la durée d'une information (transmission). Non un domaine spécial de connaissance (comme l'est la sociologie des médias) mais, plus largement, un mode original de connaissance, consistant à rapporter un phénomène historique aux médiations, institutionnelles et pratiques, qui l'ont rendu possible. On se conduit en médiologue chaque fois qu'on tire au jour les corrélations unissant un corpus symbolique (une religion, une doctrine, un genre artistique, une discipline, etc.), une forme d'organisation collective (une église, un parti, une école, une académie) et un système technique de communication (saisie, archivage et circulation des traces). Ou, plus simplement, quand on met en ligne un dire, la façon de le dire et qui tient à le redire.

Nombreux et multinationaux sont les défricheurs et précurseurs du champ médiologique entendu comme l'exploration du monde symbolique par le biais logistique : Victor Hugo («ceci tuera cela»), Walter Benjamin, Valéry, McLuhan, Walter Ong, etc. La médiologie s'efforce de donner cohérence, intelligibilité et prolongements aux intuitions des grands pionniers, pour contribuer à ce qui pourrait un jour ressembler à une écologie de la culture. "


vendredi 18 janvier 2008

Rdv Meyer

// Notes préalables

La distorsion de l'information
Raconter l'Histoire à travers celle des photos déformées

Images : information ou manipulation ?

Influence des artifices de la fiction dans la présentation des images d'actualité
- mécanisme de montage
- usage des plans
- le ton
- effets spéciaux et images truquées
L'enfant face à l'image d'actualité?


// Compte-rendu

Montrer combien les images, en prise directe avec le monde, engendrent l'analytique.
>> des écarts de sens involontaires (mécanisation/procédé, réalité inhérente) et volontaires (dûs au processus, d'où manipulation)
>> les artifices de la technique de production et de la diffusion

Parler de la photo, du cinéma - Goddard - Deuleuze

Différence entre médium - média
>> chaque média organise des médiums : c'est dans cette organisation que se forme l'information

Croyance - crédibilité : les 2 rivales

Technologie de l'information
Médiologie de l'information
Travail de médiation : comment l'organisation de l'information génère de la distorsion.

Rdv Charlet Denner

// Compte-rendu

Reprendre mon shéma sur la chaîne de l'information pour développer les influence sur les diffuseurs : Groupes (dassault...), syndicat, opinion publique...

Montrer bien une séparation entre la déontologie du journaliste, et celle du journal, dictée par un système d'enjeux...

Au niveau du fonctionnement du jeu :
- un cas précis masqué, il s'agit de remonter les preuves jusqu'à l'événement
- un même événement >> conflit, il faut être le premier à le couvrir
- un événement arrive : d'autres ne sont plus d'actualité et sont supprimés de la partie (effet papillon)

Il faut que mon jeu soit intemporel, générique.
>> le recours à l'écran peut se justifie dans le mesure où il propose des événements régulièrement actualisés ?

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Marie-Louise Von Franz
>> les contes de fées

jeudi 17 janvier 2008

Premières pistes de jeu

Début du jeu, pour chaque joueur :

>> une carte de presse = une mission, un média dans lequel le joueur doit diffuser

Le joueur doit, pour atteindre son objectif : remporter les points correspondants à ceux affichés sur sa carte de presse : des points « longueur articles », des points « difficulté du sujet », nombre d’articles à diffuser, thèmes à privilégier (...)


A chaque tour :

>> des cartes événements sont proposées (ou défilement sur l’écran, tout comme le « fil » des dépêches)

En fonction de sa mission, le joueur choisit ou non de s’intéresser au sujet. A chaque événement correspond un certain nombre de points (thème, « difficulté du sujet », cible…)

Une fois les événements choisis, les joueurs auront la possibilité d’intervenir sur les sujets avec des cartes actions, cartes que le joueur a en main. A chaque tour, il peut soit poser une carte et en piocher une nouvelle, soit passer.


Description des cartes actions :

>> cartes approfondissement à jouer sur son propre jeu :

- réaliser une interview complémentaire

- envoyer un agent sur le terrain

>> cartes problèmes techniques

- hasard du quotidien (déclenchées par l’écran de façon aléatoire)

- ou volontaire pour freiner un adversaire (notion de concurrence)

>> cartes montage

- recadrage

- ajout d’un ton

>> cartes contraintes

- contrainte économique

- influence politique – censure


Chaque carte action permet de modifier la valeur des points de la carte événement.


Quand le joueur choisit de diffuser un événement, il fait le compte des points obtenus. Il peut au prochain tour couvrir un autre sujet.

Celui qui gagne est le premier à avoir atteint son objectif.


Au niveau graphique

- des cartes avec des formes plus ou moins complexes sur rodoïd qui se combinent pour former une autre forme de base (ex : un carré)

- un dessin léger sur les formes géométriques qui renvoient à plus d’informations sur l’écran par exemple (l’histoire des photos du siècle marquantes, des vidéos, des répliques cultes…)

- des pions qui forment une chaîne (recto verso)

- pions dominos – cadavre exquis

- table de montage : pions sons - image - musique...


Bon maintenant, ma grande question, c'est est-ce bien astucieux de mettre l'enfant en situation de diffuser de l'information (parfois en la détoriorant volontairement pour arriver à diffuser dans leur média) ? Ne vaut-il mieux pas remonter une image depuis sa diffusion à sa source ?

>> jeu uniquement sur les photos marquantes : une photo est masquée par des filtres et des "tâches" ; il s'agit pour gagner de parvenir à les retirer.

A la recherche de DR...

Hier, je suis allée voir M. Kaiser, mon prof de photo. J'étais en effet toujours à la recherche des crédits photographique du jeu Guerre Froide. S'il en a reconnu quelques unes, il lui semblait abérant qu'aucune indication quant aux auteurs des photographies ne soit mentionnée... Il en a donc conclu que ces photos étaient peut-être libres de droits et qu'il devait s'agir d'une source identique (vu le peu de considération quant aux auteurs, il est peut probable que les créateurs du jeu se soient amusés à chercher des sources différentes). C'est alors que je suis retournée voir les crédits de la photo de Jane Fonda sur le site du 20minutes. Il y avait cette mention intrigante : DR.

Mais qui est donc ce mystérieux DR ?
J'ai trouvé la réponse sur ce site.

" En fait, DR c’est le célèbre Monsieur Droits Réservés, appelé parfois Droit à Rien par les gens de la presse. Il y a plusieurs sortes de DR. Tout d’abord le vrai DR : le photographe inconnu que l’on attend patiemment pour lui régler ses droits d’auteur. Les éditeurs qui utilisaient le crédit DR n’étaient pas vraiment en règle mais quand le photographe était vraiment inconnu après parfois de longues recherches - comme les photos raflées dans les pays occupés par les alliés à la fin de la seconde guerre mondiale - ils n’avaient finalement pas trop le choix et les choses auraient pu perdurer ainsi. Seulement maintenant il est beaucoup plus facile d’avoir le nom de l’auteur. Un des champs des métadonnées IPTC d’un fichier est d’ailleurs prévu à cet usage…

Le DR qui pose aujourd’hui problème, c’est le tueur de photographes professionnels. De nombreux supports parfois des gazettes municipales, font appel à des photos d’amateurs récupérées sur internet comme sur flicker. « C’est devenu une politique éditoriale » dénonce Olivier Brillanceau de la Saif (la société d’auteur des photographes). Seulement voilà, les victimes sont réelles : les photographes pros. Pour chaque DR c’est une commande qui n’est plus passée vers les pros. Mais « derrière chaque DR il y a un auteur », rappelait Mariette Molina lors du premier Hot-Spot/Photographie.com de mars qui s’est déroulé dans l’espace Confluences à Paris. Cette rencontre a soudé le monde de la photo dans une cause commune contre les dangers de la banalisation du DR.
Pour combattre cette pratique les sociétés d’auteurs comme la Saif veulent mettre en place un système de rémunération des œuvres orphelines. La publication d’une photo avec DR sera toujours soumise au règlement d’un droit d’auteur versé comme pour la musique où chaque petit bal de province règle sa dîme à la Sacem pour les musiciens. Cela permettra de rechercher vraiment les auteurs pour leur verser vraiment leurs droits et « cela offrira un cadre légal clarifiant la publication de bonne foi des clichés DR et une garantie pour les éditeurs qui deviendront juridiquement en sécurité ». "

Voilà l'intrigue est résolue. Peut-être est-ce pourquoi il y a tant de photographies dans ce jeu...

mercredi 16 janvier 2008

Pensez-vous que nous soyons menacés d'invasion et de viol de la conscience des téléspectateurs...

Voici une vidéo qui m'a beaucoup marquée. Pierre Sabbagh est interrrogé sur le pouvoir de la télévision sur les spectateur. Entre discours avant gardiste et optimisme, ce monsieur pose une belle réflexion sur le monde des médias, à la fois inquiétante mais aussi tournée vers le futur. Je reviendrais sur ce post plus tard, et je vous laisse avec cette interview...



et un grand grand merci à mon frangin qui comprendra pourquoi...

Images truquées - images altérées

Je suis actuellement en phase de recherche d'exemples historiques mettant en avant la distorsion de l'information. C'est pourquoi je me suis naturellement penchée sur la retouche d'image. Le trucage des images photographique n'est certes pas une nouveauté, mais avec le développement du numérique, il est largement facilité, avec le recours à Photoshop pour forcer les contrastes, modifier les teintes ou bien même refaire des parties de l'image. Au niveau de mon sujet, ce qui m'intéresse c'est par quelles pressions économiques, politiques ou autres ont-elles été créées.

Voici un petit tour d'horizon des photos marquantes du siècle qui ont été retouchées.



Picture Taken On:
May 2, 1945
Place:
On top of the German Reichstag building in Berlin
Behind the Camera:
Red Army photographer Yevgeny Khaldei
Picture Summary:
The Soviet flag being raised over the German Reichstag building by Meliton Kantaria

La différence entre ces deux photos est infime. Mais elle est l'illustration même de l'attention qui était portée sur les photos illustrant la guerre et qui devaient servir en tout point la propagande. Le problème se situe au niveau du personnage au premier plan. Il a deux montres... Cela est le signe que les soldats dépouillait les cadavres dans les rues de leurs moindres richesses. Sur la deuxième photo, celle qui est parue, la montre à son poignet droit à été effacée.

De même, Staline était devenu un maître dans l'art. Sa maîtrise de son image était telle qu'il effaçait systématiquement de toutes les images fortes le représentant les personnages alentour...








Picture Taken On:
Kerry's picture was taken in June 13, 1971 and Fonda's picture was taken in August, 1972
Place:
Kerry was at an anti-war rally in Mineola, N.Y.
Fonda was speaking at a Miami Beach, Fla. rally
Behind the Camera:
Ken Light took the 1971 Kerry photo
Owen Franken took the 1972 Fonda shot
Picture Summary:
Kerry and Fonda at different anti-war rallies but during the 2004 presidential race their pictures were merged to associate Fonda with Kerry

Ici il s'agit d'un montage de deux photos pour nuire volontairement à John Kerry. Nous sommes en pleine période électorale aux Etats-Unis lorsque cette photo est publiée. On voit John Kerry aux côtés de Jane Fonda, qui prononce au micro un discours contre la guerre du Viet nam. Cette image portera sans aucun doute préjudice à John Kerry qui était alors présenté comme un fervant militaire...






Picture Taken On:
The image was the Monday, March 31, 2003 Los Angeles Times Newspaper Cover.
Place:
Near Basra, Iraq
Behind the Camera:
Brian Walski
Picture Summary:
Photographer Brian Walski merged to two photos on the right to create his composite image on the left of a British soldier in Iraq trying to control a crowd of civilians.

Il s'agit d'une photo récente. Là, c'est l'auteur de la photographie qui a pris quelques libertés avec la réalité... Il a combiné deux de ses photos afin d'accentuer la dramaturgie de la scène et donc d'en faire une bonne photo, et donc de la vendre au prix fort... Si la volonté de manipuler n'est pas clairement affichée, elle y contribue tout de même car c'est ne histoire bien différentes des originales qu'elle raconte. Et c'est en cela que cette image est dangeureuse. Brian Walski a sucité une vive réaction de la part du monde du jounalisme.

pour plus d'info :
http://www.famouspictures.org/mag/index.php?title=Altered_Images
http://www.news.com/2300-1026_3-6033210-1.html?tag=ne.gall.pg
http://laboiteaimages.hautetfort.com/archive/2005/04/23/manuel_a_l_usage_des_petites_s.html


Mais là on l'on peut voir une perte notable d'authenticité de l'image, de notre droit à la vérité, de véritables question d'ordre éthiques se sont posées, notamment avec les photos des attentats de Madrid. Il est inutile de vous rappeler ces photos... Certains journaux ont publié les photos telles quelles, dans toute la force mais aussi l'horreur qu'elles dégageaient, d'autres journaux les ont passées en noir et blanc (ce qui a eu pour effet de dédramatiser la scène, la couleur rouge du sang étant moins flagrante) et d'autres enfin se sont autorisés à les retoucher, les redessiner pour éviter de choquer le lecteur.

Alors est-ce qu'un choix éditorial peut justifier le recours à de la retouche ? Par ailleurs, le photo-journalisme est souvent accusé de voyeurisme. Jusqu'où peut-on considérer qu'il s'agit de l'information ? et par là même se pose la question du scoop... ce sont des questions qu'il me semble nécessaires d'aborder.

lundi 14 janvier 2008

Site - Toypographie












Voici un site japonais qui présente une sorte de tangram intelligent. Il s'agit d'un jeu de formes abstraites qui selon l'ordre dans lequel on les assemble nous donne soit le nom d'un animal en anglais, soit le kanji correspondant, soit le pictogramme. Il s'agit apparemment (car mon japonais est un peu limité...) d'un jeu pour les enfants. Ils ont à leur disposition les éléments en bois, qu'il peut recombiner en fonction de la carte solution correspondante. La solution est également gravée au verso des éléments en bois pour éviter de mélanger les pièces du "bird" avec les pièces du "bear".

Ce jeu est donc un réel instrument d'apprentissage. Il combine manipulation et savoir tout en s'amusant. L'échelle des pièce en fait un bon objet pédagogique, permettant la discussion entre les élèves. Un joli jeu métaphorique !

Guerre Froide (suite)





J'avais déjà présenté ce jeu lors d'un précédent post. Hier j'ai pu le tester avec les directives bien utiles d'Océane. La règle du jeu n'est pas si compliquée. Parmi les cartes groupes, on retrouve 4 catégories de 6 cartes chacune (allant de 1 à 6 pour les point d'objectif). Mais les actions sont les mêmes au sein de ces catégories. Il y a donc 4 actions possibles, indiquées par un court texte présent sur chaque carte, par un picto et une couleur différente. Le déroulement du jeu est à la fois stratégique à chaque tour (recours aux cartes groupe = cartes attaque et défense), mais aussi au niveau global de la partie, puisqu'un agent ne peut être utilisé deux fois de suite (envoyé en repos).

Ce que l'on peut reprocher toutefois à ce jeu c'est le peu d'information relatives aux illustrations des cartes. J'ai retrouvé la source d'une des cartes par moi même en tombant par hasard sur la photo publiée sur le site du 20 minutes actuellement. Mais, pour la plupart, aucune indication n'est donnée, alors que cela aurait pu réellement servir de base au jeu. Finalement, on en apprend très peu sur la Guerre Froide qui n'est qu'un prétexte à un jeu d'affrontement. Avec l'habitude, on finit par ne plus se préoccuper du contenu, et jouer uniquement avec les chiffres et les couleurs. On voit bien ici combien il est difficile de ne pas créer une fracture entre le moment où l'on joue, et le monde réel.

Les jeux de Nim - Vitrail





Vitrail

Jeu de défi logique et de rapidité - Chaque joueur dispose de quatre cartes transparentes marquées de points de couleur. Au top départ, on retourne une carte combinaison au centre de la table, et chaque joueur doit reproduire la combinaison en tournant, retournant et superposant ses cartes transparentes. Observation, rapidité et réflexion seront mis à l'épreuve!

Il s'agit en fait d'une sorte de tangram qui se joue à partir de cartes transparentes où sont imprimés des points.

http://www.jeuxdenim.be///redirect/go.php?page=///fiche_Vitrail.htm

Les jeux de Nim - Dalapapa





Exxit

Jeu de placement et de connexion - Au matin d'un long rêve, le grand Shiva entreprit la création du monde. Il convoqua deux forces primordiales, rivales et paradoxalement attirées l'une par l'autre, créant le monde hors du néant par leurs étranges danses magnétiques. Exxit est un jeu abstrait, poétique et intelligent.

Ce qui m'intéresse ici, c'est la possibilité de retourner des formes pour modifier le déroulement du jeu.

http://www.jeuxdenim.be//redirect/go.php?page=//ludo_top_abstrait.php

Les jeux de Nim - Dalapapa





J'ai trouvé un site qui répertorie de nombreux jeux. Voici une sélection de jeux issus du "top ten abstraits" qui me paraîssent intéressant au niveau soit de leur fabrication, soit de leur déroulement.

Dalapapa - Jeu de configuration de formes abstraites.

Jeu de placement et de connexion - En connectant des dominos colorés double-face, les joueurs réalisent des figures géométriques qui rapportent des points. Le premier joueur qui atteind un total convenu gagne la partie.

http://www.jeuxdenim.be/redirect/go.php?page=/fiche_Dalapapa.htm