dimanche 20 janvier 2008

Gianni Rodari

Ah quel plaisir de retrouver cet auteur. Ce nom ne vous dit peut-être rien mais moi il évoque mes cours de français, en 6ème, avec Monsieur Barbaroux. Ce prof m'a fait découvrir le plaisir de lire ! Et c'est avec La Tarte Volante, de Gianni Rodari donc, qu'a débuté cette année...

Alors quand je suis tombée sur un article parlant du système de Propp, système composé de 31 fonctions qui se retrouvent plus ou moins dans tous les contes merveilleux, et que j'ai vu apparaître le nom de Gianni Rodari, il n'en fallait pas moins pour réveiller en moi la jeune élève de 6ème ! Et voici ce que je découvre...

Gianni Rodari est un écrivain-poète-journaliste du début du XXème siècle. Il a écrit pour la littérature enfantine. Mais ce que je ne savais pas, c'est qu'il avait étudié les contes de fées. En se basant sur le système de Propp, il propose de réaliser un jeu de 31 cartes (tout comme les 31 fonctions repérées par Propp). Malheureusement, mon enquête s'arrête ici pour le moment car je n'arrive pas à trouver d'informations complémetaires... Il a par ailleurs écrit un livre, que je vais essayer de me procurer, intitulé Grammaire de l'imagination. Peut-être est-ce dans un de ces chapitres qu'il évoque cette idée. En attendant voici déjà un extrait :

" JEUX ANCIENS
La recherche du thème imaginatif peut s'effectuer au moyen de certains jeux qui, pour avoir été
pratiqués par les dadaïstes et les surréalistes, n'en sont pas moins certainement antérieurs à ces mouvements artistiques.[...] L'un de ces jeux consiste à découper des titres de journaux et à les mélanger pour en tirer des faits divers absurdes, sensationnels ou simplement amusants. (p. 52)

CONTES DEFAITS OU COMMENT FAIRE DERAILLER LES HISTOIRES
"Faisons dérailler les histoires" peut naître dans toute famille et à n'importe quel moment [...]
C'est un jeu plus sérieux qu'il n'y peut paraître au premier abord. Mais il faut le pratiquer au moment opportun. Les enfants, en matière d'histoires, sont assez longtemps conservateurs. Ils veulent les réentendre avec les mêmes mots que la première fois, pour le plaisir de les reconnaître, de les apprendre par coeur d'un bout à l'autre, de ressentir les émotions de la première rencontre, exactement dans le même ordre: surprise, peur, gratification. Ils ont besoin d'ordre et de sécurité: le monde ne doit pas sortir trop brusquement des rails sur lesquels, non sans peine, ils viennent de l'engager.
Il est donc possible qu'au début le jeu qui consiste à faire dérailler les histoires les irrite, parce qu'il leur donne une sensation de danger. Ils sont préparés à… : mais l'apparition de l'insolite les inquiète…
A un certain moment – peut-être quand (l'histoire) n'a plus grand-chose à leur dire, quand ils sont prêts à s'en séparer comme d'un vieux jouet épuisé par l'usage – ils acceptent que de l'histoire naisse la parodie, un peu parce que celle-ci entérine ce détachement, mais un peu aussi parce que le nouveau point de vue renouvelle l'intérêt de l'histoire elle-même en la relançant sur d'autres rail. (p. 69)
Grammaire de l'imagination, Gianni RODARI, RUE DU MONDE "


Ces réflexions me ramène à mon sujet... mais aussi à l'atelier que je vais animer au Musée TomiUngerer. Je me dis que la possibilité que j'ai, de travailler sur l'album de Tomi Ungerer, L'Apprenti Sorcier, qui est avant tout un conte de Goethe, est une chance. Il me semble donc nécessaire de réflechir mon sujet conjointement à mon atelier pour le musée...

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