lundi 7 janvier 2008

La société de consommation de soi - Dominique Quessada




Le livre traite de la publicité. Il analyse les effets de la publicité sur la société. Même si le thème de la publicité n'est pas directement lié à mon sujet, la diffusion de l'information, je ne pouvais en faire totalement abstrastion, car la société actuelle des médias est régie par les lois du marketing. La publicité occupe donc une part importante et possède une réelle influence dans la diffusion des informations.

Dominique Quessada travaille dans la publicité. Il est bien placé pour critiquer ce mileu qu'il connaît bien. Sa critique n'en est que renforcée.

La couverture donne le ton : un fond rouge sur lequel on retrouve une facille jaune (symbôle du communisme) qui se transforme en logo de Mc Donald (symbôle de la société de consommation - le fast food). Ce visuel illustre tout à fait le propos développé dans le livre, laissant à penser que la société est en pleine métamorphose, qu'elle oublie peu à peu son idéal de politique au profit d'une société de consommation. Le logo Mc Donald est d'autant plus approprié qu'il s'agit d'une multinationale (idée de globalisation) dans le domaine de la restauration rapide, c'est-à-dire une alimentation de piètre qualité (critique de Quessada adressée à notre société ?). La couleur du fond n'est, me semble-t-il, pas innocente non plus. Cette couleur n'est pas sans rappeller le Petit Livre Rouge de Mao où étaient regroupées les citations de l'ancien Président, et qui devait être appris par coeur. Cela confère au livre de Quessada, non sans une pointe d'ironie, un statut bien particulier.
Le graphisme de la couverture en lui-même donne donc le ton du livre de Quessada.

Le titre donne une belle entrée en matière : "la société de consommation de soi". C'est ce que l'auteur appelle l'autophagie, soit nous consommer nous-même. S'il y a consommation, cela signifie également qu'il y a usage et donc usure... Puis l'auteur réalise une analyse de la publicité dans la société actuellement.
Elle cherche biensûr à nous vendre un objet mais pas seulement. Elle vise surtout à instaurer la société de consommation comme modèle, au dépens de la société démocratique et donc dans le même temps du politique. A partir de ce constat, Quessada interroge les effets de cette mutation sur la société.
Mais ce qui m'intéresse particulièrement c'est l'analyse que fait Dominique Quessada sur la communication et sur les médias, ces "machines-à-dire-du-bien". Leurs contrôles par les multinationales ont perverti leur vocation et leur neutralité nécessaire.
Par ailleurs, le développement dans le domaine de la communication a permis d'abolir les frontières qui étaient alors déterminées par les états, et la politique. Mais la communication est aussi responsable d'une globalisation généralisée, qui détruit peu à peu les particularismes locaux et impose peu à peu l'objet marketing.

Ce livre pose donc ici une analyse de la société actuelle, où tout semble être objet de consommation, ceci régenté par la publicité devenue omniprésente, au-delà des cadres traditionnels de diffusion. Il s'agit donc aussi d'une réflexion sur le pouvoir et sur le rôle des médias, qui sont dès lors soumis aux impératifs de l'économie et du marketing...

Notes périphériques :

// " Le système de communication et d'information en place se trouve maîtrisé par les sociétés transnationales pour lesquelles le maketing constitue un objectif prioritaire. "
>> contrôle des médias par les grandes sociétés diffusant de la publicité
les médias - "machines-à-dire-du-bien"

// Concentration dans le domaine des médias
1981 - 46 groupes = plus de la moitié du chiffre d'affaire de la presse, de la télévision, de la radio et du cinéma
1989 - plus que 26 groupes

// La globalisation
au niveau de la culture, de l'information, de la politique

// La société, comme support médiatique du discours publicitaire

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