jeudi 17 janvier 2008

A la recherche de DR...

Hier, je suis allée voir M. Kaiser, mon prof de photo. J'étais en effet toujours à la recherche des crédits photographique du jeu Guerre Froide. S'il en a reconnu quelques unes, il lui semblait abérant qu'aucune indication quant aux auteurs des photographies ne soit mentionnée... Il en a donc conclu que ces photos étaient peut-être libres de droits et qu'il devait s'agir d'une source identique (vu le peu de considération quant aux auteurs, il est peut probable que les créateurs du jeu se soient amusés à chercher des sources différentes). C'est alors que je suis retournée voir les crédits de la photo de Jane Fonda sur le site du 20minutes. Il y avait cette mention intrigante : DR.

Mais qui est donc ce mystérieux DR ?
J'ai trouvé la réponse sur ce site.

" En fait, DR c’est le célèbre Monsieur Droits Réservés, appelé parfois Droit à Rien par les gens de la presse. Il y a plusieurs sortes de DR. Tout d’abord le vrai DR : le photographe inconnu que l’on attend patiemment pour lui régler ses droits d’auteur. Les éditeurs qui utilisaient le crédit DR n’étaient pas vraiment en règle mais quand le photographe était vraiment inconnu après parfois de longues recherches - comme les photos raflées dans les pays occupés par les alliés à la fin de la seconde guerre mondiale - ils n’avaient finalement pas trop le choix et les choses auraient pu perdurer ainsi. Seulement maintenant il est beaucoup plus facile d’avoir le nom de l’auteur. Un des champs des métadonnées IPTC d’un fichier est d’ailleurs prévu à cet usage…

Le DR qui pose aujourd’hui problème, c’est le tueur de photographes professionnels. De nombreux supports parfois des gazettes municipales, font appel à des photos d’amateurs récupérées sur internet comme sur flicker. « C’est devenu une politique éditoriale » dénonce Olivier Brillanceau de la Saif (la société d’auteur des photographes). Seulement voilà, les victimes sont réelles : les photographes pros. Pour chaque DR c’est une commande qui n’est plus passée vers les pros. Mais « derrière chaque DR il y a un auteur », rappelait Mariette Molina lors du premier Hot-Spot/Photographie.com de mars qui s’est déroulé dans l’espace Confluences à Paris. Cette rencontre a soudé le monde de la photo dans une cause commune contre les dangers de la banalisation du DR.
Pour combattre cette pratique les sociétés d’auteurs comme la Saif veulent mettre en place un système de rémunération des œuvres orphelines. La publication d’une photo avec DR sera toujours soumise au règlement d’un droit d’auteur versé comme pour la musique où chaque petit bal de province règle sa dîme à la Sacem pour les musiciens. Cela permettra de rechercher vraiment les auteurs pour leur verser vraiment leurs droits et « cela offrira un cadre légal clarifiant la publication de bonne foi des clichés DR et une garantie pour les éditeurs qui deviendront juridiquement en sécurité ». "

Voilà l'intrigue est résolue. Peut-être est-ce pourquoi il y a tant de photographies dans ce jeu...

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