dimanche 20 avril 2008

Compte rendu téléphonique de Jean-Marc Pitte

Aujourd’hui j’ai eu par téléphone Jean Marc Pitte. Je lui avais posé des questions par mail, auxquelles il a pu me répondre en toute simplicité. Voici donc mon petit compte-rendu de ce que j’ai noté.

J'aimerais savoir quelle est pour vous la plus grande difficulté pour retranscrire une information et les pièges à éviter ?

Retranscrire une information, telle est la vraie vocation du journaliste. Pour cela il a a disposition des outils.

Les pièges à éviter :

> Partir avec des a priori
Il est vrai que les rédacteurs chefs ont parfois une idée déjà préconçues du reportage qu’ils veulent. Quand les reporters sont envoyés sur le terrain, ils partent indéniablement avec une certaine idée de ce qu’ils vont voir. Mais le rôle du journaliste est d’aller au-delà de ses propres conceptions.

> Ne pas plaquer sa propre conception
Le journaliste n’est pas neutre, cela est impossible. Mais il transmet l’information de la façon la plus honnête possible. Pour cela, il doit se délester de ce qu’il est mettre de côté ses éventuelles réticences vis-à-vis de personnes ou d’actes et se dégager le « prisme » de ses connaissances et de ses opinions.

> Contraintes naturelles
Le temps
Le manque de temps est la principale contrainte du journaliste. S’il doit diffuser à une heure fixe, il faut qu’il réussisse à se documenter et à créer son reportage dans le temps qu’il lui est imparti. Aussi, si le journaliste n’a que très peu de connaissance quant au sujet qu’il doit rédiger, cela peut se révéler comme une véritable course contre la montre.
Le manque de moyen
Lié au manque de temps, cela peut jouer dans la réalisation d’un sujet. Si un reporter d’investigation a besoin de partir dans une région éloignée, cela peut s’avérer comme une difficulté supplémentaire car cela nécessiterait des moyens et du temps qu’il n’a pas.

> Transparence
Le plus gros des pièges à éviter est de ne pas communiquer une information mal maîtrisée. Cela ne ferait que rajouter de l’ambiguïté à l’information. Le journaliste ne doit pas donner une information coûte que coûte. Il n’est pas spécialiste, aussi il doit faire preuve de discernement, et poser toutes les questions afin de tout comprendre afin de maîtriser le contenu de son article.

Si vous aviez des conseils à donner pour réaliser un reportage, quels seraient-ils ?

> Disponibilité et écoute

Le journaliste doit avoir une réelle capacité d’écoute. Pour cela JM Pitte préconise de ne pas arriver avec des fiches et des questions toutes faites, tous au plus des grands thèmes. Il faut être en mesure d’écouter ce que nous dit l’interlocuteur, « savoir écouter ».

> Vouvoyez les personnes
Il est important de placer toutes les personnes interviewée sur un pied d’égalité. Le vouvoiement ne crée aucune hiérarchie entre les interlocuteurs, ce qui est primordial. Le journaliste doit avoir ce respect de base, quel que soient les sentiments envers la personne ou les actes.

Que pensez-vous de l'importance des agences de presse ? S'agit-il de grands organes de diffusion d'information ou bien d'un point d'accroche indispensable et nécessaire pour mieux rebondir sur les différents sujets ?

Le rôle des agences de presse est primordial. C’est un passage obligé car elles possèdent un large réseau qui permet de faire remonter l’information qui ne remonterait pas d’elle-même. Cependant, les journalistes doivent aussi développer à leur égard un esprit critique. Le danger extrême serait de tomber dans une confiance absolue et totale dans l’agence de presse. C’est pourquoi les journalistes mènent une enquête, croisent les informations afin de vérifier les informations. Les agences de presse sont donc vitales, mais elles ont leurs limites.

Et enfin, pensez-vous que les médias soient que de simples tuyaux ?

Ce sont de tuyaux dans lesquels la matière peut différée. Sur Internet, les règles sont tout autant respectées. Les sites comme Rue89 proposent par contre une nouvelle approche car ils sont libérés des contraintes des médias traditionnels. Un autre exemple, celui de YouTube revendique le rôle de simples intermédiaires de contenu.

Voilà pour mes questions… Nous avons par ailleurs rediscuté du schéma que je lui avais envoyé. Il m’a très justement rappelé que ce que je voulais faire c’était un mode d’emploi de l’information. Du coup, il est ambigu de mélanger à la fois informations fonctionnelles, explicatives et une analyse critique. Ce schéma doit donc avoir deux niveaux de lecture : un premier explicatif, un second critique qui peut prendre et qui doit prendre une forme différente du schéma : textes courts, interviews, ateliers, etc.
Cette remarque me semble vraiment très juste. Finalement mon schéma était complexe car j’ai mélangé trop de types d’informations. En séparant ces deux niveaux de lecture, cela peut faciliter la bonne compréhension de mon sujet. Il est important, avant d’apporter une critique à l’outil, de saisir en quoi l’outil est nécessaire. Voilà donc une conversation très enrichissante, qui me relance sur une piste qui me semble beaucoup plus claire et justifiée.

lundi 7 avril 2008

Paul Rand



Voici une petite vidéo qui rend hommage au travail de Paul Rand.

lundi 24 mars 2008

Site bnf - Daumier


Voici un site internet consacrée à Daumier, illustrateur caricaturiste, sa technique, son œuvre, ses influences.
Fiche pédagogique et dossier pédagogique, réalisés par le CLEMI sur la caricature, disponibles sur le site.
[http://expositions.bnf.fr/daumier/index.htm]

dimanche 23 mars 2008

Jeu de rôle - Pistes d'exploration


Je pense que je vais axer mes recherches de rush pour le jeu multimédia sur les événements au Tibet en relation avec les prochains JO qui vont se dérouler prochainement pour différentes raisons.

En effet, cela a une portée au niveau internationale qui interroge les questions de Droits de l'Homme face à l'industrie sportive et tout ce que cela peut impliquer. Il s'agit d'un événement à la base sportif, d'une couverture médiatique conséquente.
Le sport est un sujet ne laisse pas indifférent le lycéen. Il est concerné, peut-être même supporte une discipline.
Mais à travers l'enjeu sportif, ce sont aussi des enjeux politiques qui transparaissent. On voit déjà des personnalités refuser de s'impliquer dans la campagne des JO de Pékin (Spielberg par exemple). Cela peut créer un vrai débat d'idées...
Le possible boycott nous renvoie aussi directement aux derniers boycott tristement célèbre de JO et donc par là directement à ce qui est abordé en cours d'Histoire au lycée. Je trouve important de raccorder ce qui se déroule sous nos yeux et l'Histoire, car beaucoup ont tendance à créer une fracture entre ce qui est marqué dans les livres et l'actualité. "Cela ne peut pas nous arriver". Mais nous en sommes hélas les témoins, assis confortablement dons notre canapé devant notre petit écran (qui crée peut-être ce décalage, ce détachement ?).

Voilà, donc je pense que c'est un sujet qui me tient à coeur, et que c'est aussi mon rôle de ne pas traiter d'un sujet d'une banalité affligeante, histoire de traiter quelque chose... Je fais juste une piqûre de rappel : je bosse donc sur un jeu de rôle qui permettra d'endosser les fonctions des rédacteurs chefs, des journalistes reporter, des monteurs, afin d'expérimenter par soi-même les différents traitements qu'on peut réaliser à partir d'un même sujet. Je pensais donc récolter, dans la presse, sur Internet, des vidéos, des photos, des articles, etc, afin de m'en servir comme base de données à mon jeu d'expérience de manipulation d'une info, comme rush.
Le sujet peut être traité en tant que "sujet léger" (l'événement sportif), peut être satirique, "plus dur", descriptif, à la gloire de Chine, pour un zoom sur le cas du Tibet... A la fin du jeu, on pourra faire une comparaison avec des articles parus réellement dans la presse qui pourront mettre la lumière sur des points précis.

Bon alors les questions que je me pose maintenant, c'est, est-ce que le fait de traiter un événement aussi tendu ne peut pas être un risque ? et, dans la mesure où mes capacités à contrôler l'espace temporel sont limitées, n'est-il pas un peu casse-gueule de traiter un sujet pour lequel on a aucune idée de son déroulement futur ? et enfin ne me sera-t-il pas reprocher lors de l'oral d'avoir choisi un sujet un peu trop ancré dans le temps, qui l'année prochaine ne pourra pas peut-être plus être traité car il n'aura plus d'intérêt ?
et encore une, ai-je le droit de traiter d'un tel sujet au sein d'une classe, à savoir un espace laïc au parti-pris relativement-volontairement effacé ?

J'attends avec impatience vos remarques, vos conseils, vos critiques... Faites-vous plaisir !


[http://www.freetibet.org/march2008.html]